Une année avec mon père

Quatorze mois, précisément.

Une année avec mon père

« De cette histoire, le téléphone est le héros. Il ponctue nos vie, les rythme et les piège.’

Tout est dit, d’emblée de récit.

C’est par le biais d’un funeste appel téléphonique que la narratrice apprend, ce 8 septembre 2007, l’accident de voiture de ses parents. Lequel qui coûtera la vie d’Hélène, sa Maman.

« Déjà, nous apprenons à ne prononcer aucun mot, comme s’ils étaient contaminés par la brutalité, l’indécence des faits. »

Il s’agit, dès lors, pour la narratrice de veiller sur son père qui, rescapé de l’accident, n’en est pas moins gravement blessé.

Une relation s’instaure, entre deux êtres, qui,  visiblement, n’avaient pas coutume de se parler. Une relation émouvante, tendre de maladresse, maladroite de tendresse.

« Ainsi va notre relation, inquiétude pour inquiétude, comme on dit dent pour dent. »

Exprimé d’oxymores, de pudeur dévoilée, de tendresse agacée, l’amour que porte la narratrice à son père se décline sur quatre saisons: les quatorze mois qui séparent les décès d’un couple soudé.

Un récit d’atmosphère et d’impressions, riche d’images  belles et nouvelles , de sincérité, d’humour..de générosité, qui rallie la communauté des lecteurs en une immédiate adhésion.

 » Tu pleureuras l’heure où tu pleures qui passera trop vitement comme passent toutes les heures, disait Guillaume Apollinaire, dont les citations sur Google sont assorties de conseils sur la mauvaise haleine ».

Un vrai coup de coeur.

Apolline Elter

Une année avec mon père, Geneviève Brisac, Ed. de l’Olivier; mars 2010, 182 pp; 16 €

Une année avec mon père Billet de faveur: Rendez-vous, demain, sur le blog. Geneviève Brisac nous fait l’honneur et le plaisir de répondre à nos questions. L’interview se clôturera par la déclinaison d’une madeleine, selon le principe des Madeleines de nos auteurs…