Les vrilles de la vigne

« Il faut que je refasse le chemin, il faut  qu’une fois encore, j’arrache de mon pays toutes mes racines qui saignent »

Paru pour la première fois en 1908 – cela ne nous rajeunit pas – ce recueil de nouvelles fut augmenté de quelques textes en 1934.

Il vient d’être porté en lecture audiolivresque par la voix de l’excellente Elsa Lepoivre

Une voie d’accès gourmande à des textes voluptueux, d’inspiration autobiographique qui mêlent les sens, vue, ouïe, odorat,  la drôlerie caustique,  l’aimable nostalgie et un attachement revendiqué aux racines de l’enfance en un feu d’artifice verbal purement jubilatoire.

« J’appartiens à un pays que j’ai quitté. Tu ne peux empêcher qu’à cette heure s’y épanouisse au soleil toute une chevelure embaumée de forêts. »

Un bon plan?

Installez-vous confortablement, fermez les yeux et dégustez l’écoute de la tonique nouvelle « Belles de jour »  ) et la conception désabusée et féroce que conçoit l’écrivaine de l’amitié…

« Étonnée, je levai les yeux vers le visage de mon amie, que je n’avais pas encore isolé de son chapeau insensé, grand comme une ombrelle, hérissé d’une fusée épanouie de plumes, un chapeau feu d’artifice, grandes-eaux de Versailles, un chapeau pour géante qui eût accablé jusqu’aux épaules la petite tête de mon amie, sans les fameux chichis blond-suédois… »

Un vrai cadeau d’écoute pour le 150e anniversaire de la  naissance de grande, l’immense Colette 

Apolline Elter 

Les vrilles de la vigne, Colette, nouvelles, 1908 (1934 ed. augmentée)- Audiolib, avril 2023, texte intégral lu par Elsa Lepoivre, durée d’écoute: 3h 34 min.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *