Le trésor d’Hugo Doigny

Doigny 3DEcrit pour la sympathique collection des « Romans de gare » (Ed. Luc Pire) qui, par la plume d’écrivains – majeurs – du cru met en vedette de hauts lieux de notre patrimoine culturel, Le trésor d’Hugo Doigny s’attaque avec une jubilation contagieuse au célèbre trésor d’orfèvrerie namurois réalisé par le moine Hugo (du prieuré) d’Oignies.

Pas de doute, son auteur – Eva Kavian – s’est lâchée, allègrement,  qui met en scène un serial killer, serial lover de femmes en détresse, exécutées au moment même où elles se voient demander en mariage.

« Version wallonne de Robert Redford en brun et en plus jeune« , Hugo Doignies opère, en saison, des visites touristiques de la Citadelle de Namur, repérant, à raison, les femmes peu satisfaites de leur situation conjugale. Lui-même en connaît un brin qui se remet, peu à peu du départ de Marlène et de « cette blessure sans nom qui avait vidé ses tripes quand il avait découvert [son]désarroi »

Mêlant la logique amoureuse à de sordides détails morbides, Eva Kavian nous offre un sympathique guide touristique de la cité mosane, une série de clins d’yeux (mais oui, les deux) aux autorités locales, tel Régis Delcourt, libraire-conseil passionné,  charismatique,  de la librairie Point-Virgule mais aussi et surtout une lecture récréative, tonique,  loufoque,  diantrement savoureuse.

Apolline Elter

 

Le trésor d’Hugo Doignies, Eva Kavian, thriller, Ed. Luc Pire, coll.  » romans de gare », février 2015, 144 pp