Genviève Brisac chez Point virgule

Genviève Brisac chez Point virgule

Une chose est sûre: Geneviève Brisac ne se prend pas la tête. Elle l’a d’ailleurs fort joliment bouclée, ceinte d’un turban rouge.

Invitée par la librairie Point Virgule, à Namur, ce jeudi 8 octobre pour une soirée dédiée à son écriture et mille autres facettes, Geneviève Brisac conquit d’emblée une assemblée venue en force.

Anouk Delcourt surmonta vaillemment les défaillances d’une exticntion de voix pour tracer un portrait haut en couleurs et contrastes  d’une personnalité aux parcours multiples: écrivain, éditrice, journaliste, enseignante, … Geneviève Brisac vit « mille vies« , avec un insatiable appétit . Et Anouk Delcourt de s’exclamer:  « Vous n’êtes jamais exactement là où on vous attend. »

Vint le tour de Régis Delcourt, qui fort,  d’une lecture approfondie des oeuvres de l’auteur, traça des motifs conducteurs, des liens avec d’autres auteurs aimés pour aborder  la question fondamentale de l’essence d’un écrivain.

La réponse se fera en plusieurs temps, ponctuant  la soirée, à intervalles réguliers.

Si Genviève Brisac éprouve un sentiment d’imposture à taxer son identité du terme d’écrivain, elle reconnaît être traversée  par l’écriture, pouvoir grâce à elle attrapper la vie, en explorer les facettes inconnues.

Régis Delcourt passa en revue quelques oeuvres de l’auteur, mêlant en une heureuse symbiose livres pour adultes et  pour enfants: 52 ou la seconde vie, Les soeurs Delicata, La marche du cavalier , Week-end de chasse à la mer – transcrit en scenario du film de Christophe Honoré « Non ma fille tu n’iras pas danser » – Olga,..

Et Geneviève Brisac de se prêter au jeu des questions avec une sincérité désarmante, un humour pétri de litotes, une générosité communicative qui lui intime de refuser les réponses toutes faites, au risque de teinter parfois ses propos d’une subtilité un peu confuse, d’une suspension inachevée.

Soucieuse de traduire dans ses écrits un « universel commun’ Geneviève Brisac ne fait pas de scission marquée entre ses lecteurs adultes et enfants.

« On reconnaît un véritable adulte à ce qu’il fait tout le temps semblant d’être sourd et qu’il finit par le devenir« ‘ pense Olga

On entre en sympathie avec un écrivain quand on sent qu’il ne triche pas, qu’il aime la vie, les gens..et même les autres écrivains…pense Apolline.

Merci Geneviève Brisac.

Une soirée de qualité, solidement préparée par Anouk et Régis Delcourt qui s’acheva par un drink convivial et une riche séance de dédicaces.

Apolline Elter