Camille Claudel, sa vie

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Edditée  originellement en anglais et réécrite- soulignons l’exploit – en français par l’auteur herself, cette biographie de Camille Claudel est particulièrement intéressante à découvrir.  Elle s’est fixé pour but de «  réduire encore plus la distance entre la vraie Camille Claudel et les mythes qu’on a créés autour d’elle. L’artiste ne perdra rien au change, car la réalité, dans son cas, est aussi extraordinaire et beaucoup plus digne d’admiration que le mythe.  » 

Mission réussie.

 Soutenu d’une recherche bibliographique des plus impressionnante,  de nombreuses missives, le récit de la vie de la célèbre artiste, soeur aînée de Paul Claudel, élève, muse et, un temps, maîtresse de Rodin, …révèle la portée de son tempérament. Un tempérament qui lui permettra d’affronter un milieu artistique fermé aux femmes, Alfred Boucher et Auguste Rodin, exceptés, la pratique d’un art physiquement éprouvant, d’exprimer le génie qui sévit en elle.

Aussi belle que rebelle, la jeune Camille (1864-1943) s’ouvre à dix-sept ans, à une vie parisienne farcie de belles promesses.  Sa rencontre avec Rodin affirme son art avant , pensera-t-elle, de l’infimer

Meurtrie par sa séparation – voulue – d’avec Rodin,  un avortement qui la mit au ban de sa proche famille, des difficultés financières insolubles, l’artiste sombre dès 1905 dans une inexorable déchéance. Elle ne crée plus de nouvelles oeuvres à partir de 1906, s’enferme dans la solitude horriblement crasseuse d’un appartement cadenassé et laisse de plus en plus libre cours à des obsessions de persécution. Le 10 mars 1913, elle est emmenée de force en l’asile de Ville-Evrad pour une séquestration qui jamais ne prendra terme. Elle meurt, à Montdevergues (Vaucluse), le 19 octobre 1943

Une tragédie

AE

 Camille Claudel, sa vie, Odile Ayral-Clause, biographie,  Editions Harzan, 2008, 341 pp (réécrite par l’auteur au départ de la version anglaise, Camille Claudel, A  life, 2002)