Belle-Marquise (4/9)

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Quatrième lettre de la Marquise à son gendre;

Bonjour la solidarité mère- fille.

                                       « A Paris, vendredi 12 septembre (1670)*

 » Ce n’est point pour entretenir  un commerce avec vous; j’en ferais scrupule sachant de quelle sorte vous êtes accablé de celui de Mme de Grignan. Je vous plains d’avoir à lire de si grandes lettres; je n’ai jamais rien vu de si vif, et je crois que, pour en être délivré, vous voudriez qu’elle fût avec vous. Voilà où vous réduit son importunité. »

Autrement dit: si ma fille part vous rejoindre, au moins vous serez délivré de l’obligation de lire ses lettres…

La pestouille.

« Elle a été au désespoir que vous m’ayez écrit; je n’ai jamais vu une femme si jalouse ni si envieuse; Elle a beau faire, je la défie d’empêcher notre amitié. »

C’est trop. Marquise, vous arrêtez!

« Adieu, mon très cher; je vous défends de m’écrire, mais je vous conjure de m’aimer« 

Ben mince.

A suivre.

* Madame de Sévigné – Correspondance. Texte établi, présenté et annoté par Roger Duchêne, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Tome I, mars 1646-juillet 1675.