Prise de vie

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« A dater de cet événement, le désir du film est devenu plus  impérieux que jamais. Jusque-là, je n’avais recueilli que des images sans vie, des paysages dévastés, une suite de refus, d’élisions, de silences, une juxtapositions de discours sans liens les uns avec les autres et par-dessous tout la logorrhée de Vania Lukakowski. A présent, il y avait un visage, l’énigme d’un visage, le tremblé d’une voix. Jusqu’à ma rencontre avec Mauda il manquait toujours quelque chose: il manquait le souffle, la présence humaine de Cheyenn, non pas un cas, un sujet, une image, mais un homme, avait-elle dit, un homme que l’on pouvait aimer. »

Cheyenn, François Emmanuel, roman, Ed. du Seuil, août 2011, 124 pp, 14 €