La belle chocolatière

La belle chocolatière

Ce tableau vous est – peut-être – familier: il est signé du  portraitiste suisse Jean-Etienne Liotard vers 1744-45, convié à la Cour de Vienne, par l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, aux fins d’y réaliser les portraits de sa famille.

La « belle chocolatière » n’est autre qu’Anna  (« Nandl »)Baldauf, fille d’un cocher viennois, qui séduira le Prince Van Dietrichstein, avant de l’épouser, scellant ainsi son destin à l’image d’un conte de fées…Un bon sujet de roman, qui prouve, une fois encore l’ambiguïté de sagesse et d’érotisme liée à la boisson.

La belle chocolatière

A regarder de près, on observe que la tasse à chocolat est une « trembleuse »: la base est cerclée d’une sorte de galerie qui améliore sa stabilité sur la soucoupe. Le service du chocolat est accompagné d’un verre d’eau fraîche, comme il était (et est parfois encore à Vienne) de tradition.

 

La belle chocolatière La célèbre chocolaterie Baker (Walter Baker, vous connaissez ?)en fit son effigie.

Et puis, pour en revenir à la littérature, si vous ne décidez pas vous-même d’écrire le roman de cette belle histoire, je vous invite à découvrir le roman homonyme de Bernadette Pécassou, qui met en scène, mi 19e siècle, Sophie Pailhé, l’épouse d’un pharmacien- chocolatier de Lourdes et la passion – toujours elle –  pour un hussard qui aura raison de son destin.

La belle chocolatière

La belle chocolatière, Bernadette Pécassou- Camébrac, Flammarion, 2001, 19,95€

Apolline Elter

 

Suivez notre feuilleton festif, consacré aux relations gourmandes entre le chocolat et la littérature. Rubrique: Gourmandises

Rendez-vous : samedi 12 décembre