Un siècle de Goncourt

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Ce mercredi 7 novembre consacre la remise du 110e Prix Goncourt, la « Rolls » des prix littéraires français. En guise de mise-en-bouche, je vous invite à (re)découvrir l’excellent essai d’Olivier Boura.


« Ce siècle avait trois ans... »

C’est, en effet, le 21 décembre 1903 que le plus prestigieux des prix littéraires français se voit décerné pour la première fois.

L’heureux attributaire ? John-Antoine Nau, désormais inconnu au Panthéon des écrivains.

Il a commis Force ennemie, roman qui met en scène le quotidien d’un fou (à lier) et les visions tortueuses d’un esprit doté,hélas, de moments de lucidité.

Précisons que la vocation première du prix est de mettre à l’honneur un (jeune) écrivain méconnu et lui donner les moyens, via l’attribution d’une dot de 5.000 francs, de poursuivre son travail d’écriture sans être …aliéné de pressantes nécessites matérielles.

Bien vite des éditeurs dotés d’intuition commerciale – Gaston Gallimard et le jeune Bernard Grasset -pressentent les bienfaits de la publicité qui entoure l’attribution d’un tel prix.

Survolant un siècle d’attribution du prix, la constitution de sa société et de ses couverts,  les choix contestables, politiques, polémiques et historiques opérés par les « Dix »,  Olivier Boura analyse avec acuité les spécificités de la littérature française.

Une intéressante leçon de sociologie littéraire

Apolline Elter

Un siècle de Goncourt, Olivier Boura, essai, Ed. Arléa 2003, 304 pp

Saluons avec enthousiasme l’attribution du Prix 2012 à Jérôme Ferrari pour son magistral Sermon sur la chute de Rome  (Cliquer sur la couverture en vitrine du blog pour accéder à la chronique) . La littérature française a de beaux jours devant elle.