Vincent est trentenaire, professeur de tennis, fiancé à Emilie.
La vie lui sourit.
Sauf que.
Frappé d’une « neuropathie optique de Kleber« , le jeune homme apprend qu’il va, sous très peu, perdre la vue.
Sa vie part en vrille, son couple aussi.
» Comment un mec génial peut-il perdre en quelques jours son boulot, ses rêves, la femme qu’il aime?
En devenant aveugle. »
Portée par une écriture tout en fraîcheur soutenue d’une recherche documentée sur le sujet et d’une belle puissance d’observation, d’introspection, la narration épouse le compte à rebours de la cécité programmée.
Passé le temps du déni, Vincent se retire de la vie – active – gagne la maison de ses grands-parents, essuie la maladresse des gens, de ses parents, des reflexions farcies de bonnes intentions..
L’enfer en est pavé.
Le paradis aussi, qui au bout du tunnel – forcément obscur – laisse filtrer une lumière rédemptrice, accesible aux yeux qui se « taisent » .
Un subtil Feel good book qui avive notre réflexion sur le sujet, notre humanité.
Apolline Elter
Toutes les couleurs de la nuit, Karine Lambert, roman, Ed.Calmann- Lévy, avril 2019, 380 pp