Nous irons mieux demain

La combustion toxique d’un feu de cheminée emporte Emile Zola (1840-1902), en ce matin du 29 septembre 1902, tandis qu’Alexandrine et lui viennent tout juste de regagner leur appartement, situé dans l’hôtel particulier du 21 bis rue de Bruxelles (Paris IXe) Le célèbre écrivain aurait cru à une  conjointe intoxication alimentaire, persuadé que le couple serait rétabli le lendemain….

Des dernières paroles par trop optimistes.

Comment ce fait tragique, qualifié par d’aucuns d’assassinat – va-t-il faire irruption dans la vie de Candice Louradour, jeune ingénieure du son auprès d’une société d’enregistrement audiolivresque?

Par des voies quelque peu détournées,…

Amenée à porter assistance à Dominique Marquisan, une piétonne d’âge mûr, renversée par un automobiliste,  Candice se prend de compassion, d’affection et …de fascination pour cette femme qui pourrait être sa mère.

Et de fait Dominique est très attachante. Solitaire, elle rayonne d’un puissant mystère

Et puis, elle doit être amputée d’!une jambe, il va falloir l’aider.

Alors Candice la laisse s’immiscer dans sa vie, prendre possession de son esprit …

Cela en devient troublant

. ».Comment la définir, cette Dominique? Elle était à la fois attachante et exaspérante, sympathique et crispante, admirable et pathétique, et son intensité, sa « théâtralité », comme diraient sa mère et sa sœur, fascinaient autant qu’elles rebutaient. »

Le lien avec Emile Zola?

Il se dévoile, traduit la passion de l’auteure pour le grand écrivain, mais aussi cette mémoire des murs si présente dans les romans « rosnayens » : Dominique habite au 66 de la rue Saint-Lazarre, dans le même 9e arrondissement parisien que Zola et pour cause, l’appartement fut autrefois occupé par Jeanne Rozerot, sa maîtresse, mère de ses enfants. En témoigne un billet d’amour retrouvé dans le manteau de la cheminée…

Ensorcellée par la passion contagieuse de Dominique pour l’écriture et les amours de Zola, Candice redoute l’oppression  que la fascination exerce

Un roman envoûtant.

Pour le moins

Apolline Elter

Nous irons mieux demain, Tatiana de Rosnay, roman, Ed. Robert Laffont, septembre 2022, 360 pp

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