L’Homme qui valait 35 milliards

Tu sais, Octavio, j’ai une théorie là-dessus: si tu vois pleurer un bébé, il faut changer ses couches; si tu vois pleurer une femme, il faut changer son amant et si tu vois pleurer un homme …(…) il faut changer monde. »

L'Homme qui valait 35 milliards

 

Et c’est précisément ce que va tenter de faire Richard, en kidnappant Lakshimi Mittal, cinquième fortune mondiale, patron d’Arcelor Mittal…

Il fallait une bonne dose de culot, d’imagination et de cynisme pour imaginer le scénario artistico-farfelu du rapt de l’industriel. De ce côté, on peut faire confiance à Nicolas Ancion, revenu par la magie de l’écriture, au coeur de son Liège natal et du destin de la classe ouvrière.

Au milieu de ces hommes dont l’auteur examine le quotidien se trace le destin de Nafisa dont la vie pourrait bien virer au conte de fées…

Un voyage dans un monde masculin – plutôt macho – qui mêle le surréalisme à des scenarii hyper-réalistes.

« L’Indien a du mal à en croire ses yeux. On lui fait subir les pires supplices, on l’humilie, on le traite comme un moins que rien puis, soudain, une jeune fille vient à sa rencontre pour l’aider alors qu’il a volé le vélo de son père, il y a quelques heures à peine. »

Une morale?

 Le chagrin d’Octavio ne sera pas vain si le geste de son ami permet à Lakshimi Mittal de changer sa vision du monde.

Apolline Elter

 

L’Homme qui valait 35 milliards, Nicolas Ancion, roman, Ed. Luc Pire, août 2009, 288 pp, 18 €.