Le principe

Le principe

« Mais ce que le langage des hommes exprime si maladroitement se laisse saisir d’un seul coup dans une équation d’une concision et d’une simplicité telles qu’elles en masquent la toxicité. Car bien avant de prendre la forme des inégalités mathématiques auxquelles il doit son incomparable beauté, le principe consista d’abord dans votre conviction que nous n’atteindrons jamais le fond des choses […]- parce que les choses n’ont pas de fond. »

Le principe, vous l’aurez à coup sûr saisi, est le fameux « principe d’incertitude » que révéla le grand physicien allemand Werner Heisenberg – Prix Nobel de Physique  1932- posant de la sorte les bases de la mécanique quantique, de l’étude des particules élémentaires et de leur développement atomique.

Fasciné par la destinée du savant – dont la collaboration à l’effort de guerre nazie est sujette à controverses- le narrateur, un jeune étudiant philosophe engage avec lui un dialogue  très inspiré, très haut placé… dont le lecteur peut se sentir exclu.

Je vous avoue, j’ai décroché

Mes neurones aussi,  qui avaient porté aux nues Le sermon sur la chute de Rome.

Un roman corsé,  exigeant. Capteur de haute attention.

C’est Le Principe

Le principe, Jérôme Ferrari, roman, Ed. Actes Sud, mars 2015, 162 pp