« Ce livre est dédié aux femmes de tous les temps qui ont réalisé de grandes choses dans le silence général et l’oubli »
Et de fait, Catherine d’Oultremont nous propose un voyage dans la nuit des temps – l’âge de fer, plus précisément – et le royaume de Makeda, à savoir le Saba, dont le territoire correspond peu ou prou à l’actuelle Ethiopie.
Le Saba vit, à l’époque, sous le régime d’un prospère matriarcat et la reine coule des jours heureux et paisibles, entourée de sa Cour et de Kadmilos, le grand eunuque au teint clair, dont les mains réalisent des massages divins.
Sublime de beauté et d’intelligence Makeda est restée vierge, consacrée au règne du Soleil que le royaume honore
Elle répond à l’invitation du roi Salomon – et de sa huppe messagère- attiré, attisé par sa beauté et sa réputation et débarque ainsi à Jérusalem en une pompe qui évoque d’emblée le célèbre air d’Haendel.
«Car Salomon est tombé amoureux de l’image idéale que la huppe lui a faite de la reine de Saba »
S’emparant de la légende maintes fois revisitée de la reine de Saba, l’écrivaine nous immerge de façon envoûtante dans les charmes d’une époque mythique, remarquable précision langagière à l’appui.
La plume est élégante, épaulée de coups d’aile d’Eric Brucher.
Une découverte heureuse qui sied à cette période festive
Apolline Elter
La huppe et la reine de Saba, Catherine d’Oultremont, roman, Edern Editions, octobre 2025, 232 pp





































































































































































