Jean Ferrat – Je ne chante pas pour passer le temps

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Week-end thématique sur notre blog, dédié à la mémoire de Jean Ferrat, décédé, voici un an, le 13 mars 2010. Un décès qui aura saisi des milliers d’auditeurs d’une tristesse empreinte d’une sympathie reconnaissante. J’en suis…

L’occasion de découvrir la biographie que Daniel Pantchenko lui consacre (Fayard, 2010), nourrie de rencontres avec l’artiste, de nombreux documents et d’une parfaite connaissance de sa discographie.

Né Jean Tenenbaum – son père, Mnacha, artisan joaillier était immigré russe (Caucase)  et  juif tandis qu’Antoinette, sa mère affichait des racines auvergnates – le chanteur va vivre « une enfance tout à fait heureuse » jusqu’à l’âge de neuf ans et le drame de la seconde guerre mondiale.

« Mon père était un homme profondément bon, souligne Jean Ferrat. Contrairement à d’autres qui voient le mal partout, il ne le voyait nulle part, et c’est cela d’ailleurs qui a causé sa perte. »

Déporté à Auschwitz, Mnacha mourra aussitôt, le 5 octobre 1942. Le reste de la famille se réfugie dès lors en zone libre. Des circonstances tragiques que Jean Ferrat chantera dans « Nul ne guérit de son enfance » et le célèbre « Nuit et brouillard » longtemps « déconseillé » de diffusion sur les ondes

Genèse d’une carrière, de l’amour qui l’unit à Christine Sèvres, de solides amitiés (Isabelle Aubret, ….) , d’hommages appuyés (Jean Aragon) de son établissement à Antraigues (Ardèche)…l’ouvrage du journaliste, spécialiste de l’a chanson française – Daniel Pantchenko  a été longtemps titulaire de la rubrique « Chanson » à L’Humanité –  situe avec précision l’inspiration des plus grands succès de Jean Ferrat et  celle de productions plus discrètes.

S’il a quitté (bien trop) tôt la scène, Jean Ferrat suscitera, de nombreuses décennies encore, des millions de ventes et téléchargements d’albums.

« Penser que des gens auront du plaisir à écouter mes chansons lorsque je ne serai plus là, ça me plaît. Parce que donner du plaisir aux gens, c’est la seule possibilité de faire en sorte que ce passage ait été digne. »

Apolline Elter

Jean Ferrat- « Je ne chante pas pour passer le temps », Daniel Pantchenko, biographie, Fayard, 2010, 572 pp, 20,9 €

2 commentaires sur “Jean Ferrat – Je ne chante pas pour passer le temps

  • Un petit Belge 12 mars 2011 at 13 h 54 min

    Déjà un an… Comme le temps passe vite… Au cours de cette semaine de congé qui m’a fait du bien, j’ai lu « L’Eau à la Bouche » de Colette Nys-Mazure (j’en parlerai la semaine prochaine sur mon blog) et j’ai passé une journée à Namur où je n’étais allé qu’une fois, enfant, il y a une vingtaine d’années. C’est une belle ville de province, propre, paisible, idéale pour les fans de shopping.
    Bon week-end.

  • Apolline Elter 13 mars 2011 at 19 h 43 min

    Ravie que votre congé ait été à ce point paisible, nourri et riche…!
    Je me réjouis de découvrir votre commentaire qui déjà me met ..l’eau à la bouche!
    Rendez-vous donc sur votre blog!
    Bien cordialement,
    Apolline E.

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