Cacafouille hugolienne

Dérogeons d’exception à notre rubrique du mardi pour vous produire un extrait truculent de lettre de Juliette Drouet (1806 – 1883)  à son célèbre amant, Victor Hugo (1802-1885)

Ce dernier lui aurait posé un lapin

Juliette gourmande « Toto » d’une lettre illustrée et d’un courroux exquis

La lettre  date du 18 décembre 1839

En voici un extrait:

(…)  Oh! par exemple, mon Toto, voilà un tour pendable que vous venez de me jouer avec votre petit air St Nitouche : me faire habiller, me faire mettre en quatre pour être prête en même temps que vous et vous me laissez là. Toto, Toto, la joue vous démange mon amour et j’ai bien envie de vous la gratter avec un bon baiser orné de griffes et de dents. Je suis furieuse contre vous.
            C’est très mal à vous d’attraper une pauvre femme confiante qui ne vous a jamais fait de mal. Fi. Fi. Fi. Il faudra que vous veniez diantrement déjeuner coup sur coup pour vous faire pardonner la cacafouille de tout à l’heure.

Je vous recommande d’en poursuivre la lecture in  Les plus belles lettres manuscrites de la langue française, anthologie, collectif,  Robert Laffont, coll. La Mémoire de l’Encre,   1992, 432 pp

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