Belle-marquise (1/9)

table marquise

La lecture de l’ouvrage consacré à François de Grignan (cfr chronique du 8 mai – François de Grignan, par Jacqueline Duchêne, Ed. Jeanne Laffitte) nourrit notre rubrique « L’Epistolière » et nous donne l’occasion, neuf billets durant, de nous pencher sur les relations – épistolaires – qui unirent la Marquise (de Sévigné) à son gendre.

Premier épisode de notre saga pré-estivale.

De six ans seulement le cadet de la Marquise, François, Comte de Grignan, ravit à celle-ci sa fille chérie. Peu de temps après le mariage, il est nommé Lieutenant-Général de Provence. Sa belle-mère fera des pieds et des mains pour retenir sa fille à Paris. La grossesse de Françoise est un excellent prétexte pour la garder auprès d’elle…

Rien de tel que de flatter son gendre:

                                    A Paris, mercredi 25 juin (1670)*

 » (…) je veux vous dire que je vous aime toujours très tendrement, et que si cela peut vous donner quelque joie, comme vous me le dites, vous devez être l’homme du monde le plus content. »

de l’assurer que Françoise l’aime : « Je ne crois point qu’on puisse plus aimer qu’elle ne vous aime »

que « j’espère que je vous la rendrai saine et entière, avec un petit enfant de même, … »

Prochaine lettre: 6 août 1670.

A suivre.

* Madame de Sévigné – Correspondance. Texte établi, présenté et annoté par Roger Duchêne, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Tome I, mars 1646-juillet 1675.