Florida

 » Je suis très heureuse, j’ajuste ma couronne, je suis fière de moi, ma mère ne touche plus terre et, pourtant, cette victoire est le début de l’enfer.

Les week-ends se suivent, qui abordent le thème de l’instrumentation de l’enfant par des parents …quelque peu fêlés

Pour le moins désœuvrés.

Ainsi s’en va de la jeune  Elizabeth Vernn, une Floridienne qui se voit offrir, le jour anniversaire de ses sept ans, de participer à un concours de « Mini-Miss » Beauté et …. de le remporter

Dès lors sa « Reine Mère » ne se tient plus de liesse et va pourrir la vie de la jeune enfant, cinq ans durant, de participations à des concours de beauté

En ligne de mire: devenir « Miss America »

« Sans que je ne lui aie rien demandé, elle m’avait foutu un shoot de gloriole en intraveineuse. »

D’un parler cru, trash, lapidaire,… et férocement drôle, la jeune fille qui compte désormais dix-neuf ans au compteur,  va confier à son journal intime le parcours destructeur qui la mène de l’état de « Mini-Miss » à celui de « Mini-Monstre »,

Et de malmener ce corps, objet de toutes les convoitises pour se venger avant tout  de ses parents qu’elle hait et fuit

Ce faisant, , ce shootant  de drogues et d’anabolisant, Elisabeth  soumet son physique à un body-building outrancier et partant,  à d’autres convoitises

Pour ce troisième roman, frappé d’un ton très libre et sans doute libératoire, Olivier Bourdeaut renoue avec le thème de la folie maternelle qui avait fait le charme fascinant d’En attendant Bojanglès 

Florida,  Olivier Bourdeaut, roman, Ed. Finitude, mars 2021, 256 pp

 

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