Fête des pères

     6 h 48, G & R s’éveillent. Enfilent à la hâte  et sans bruit, les vêtements, taille six ans, soigneusement posés sur leurs chaises…

    Ils se préparent à accomplir une mission de la plus haute importance. Dans le calme – premier exploit dominical – ils secouent leur grande soeur et voilà le trio parti,  liste et argent serrés dans les menottes, à travers les rues de la Citadelle endormie. Direction, la boulangerie.

    Les rôles ont été répartis à travers le reste de la famille: Phil optant pour la grasse matinée, Thib pressenti pour dresser le couvert, Papa endormi, Maman chargée de le surveiller…ou de l’occuper en cas d’éveil inopiné.

  Le réveil sonne l’heure dans la chambre de la grande soeur, absente, en raison de l’extraction prématurée de la couette. C’est le prétexte que saisit Maman pour se lever à son tour, empoigner le volant de la voiture et repêcher le trio, transi de fraîcheur matinale et de l’attente forcée devant la boulangerie.

   Conclusion morale :  quand les horaires d’ouverture dominicale des boulangeries coincideront avec ceux de la filiale ferveur, le nombre de rhumes sera inférieur.