Flaubert, ou la solitude de l’être

                           Cher Gustave Flaubert, c’était aussi un oncle diantrement attachant, … attaché à sa  nièce Caroline, fille unique de sa soeur, morte quelques semaines l’avoir mise au monde. … Voici ce qu’il lui écrit,  tandis qu’il  lui  reproche affectueusement de ne pas être passée le voir..                                                                            

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                                                 [ Croisset,  ] vendredi [28 septembre 1866? ]

   Mon Bibi,

   Je suis HHHHINDIGNé !!! contre toi !

  Comment, le jour où ton oiseau va à Dieppe, tu ne viens pas déjeuner chez ton Vieux   ?

   Lui, bon oncle pourtant. Lui bon nègre. Lui aimer petite nièce. Mais petite nièce oublier lui. Elle pas gentille ! Elle cacatte. Lui presque pleurer !

   Lui faire bécots, tout de même.

   Achète-moi des joujoux pour Ernest et pour Jenny. Je me fie à ton goût artistique . »

Extrait cité par Bernard Masson, in Flaubert, Correspondance, Folio classique 3126, 856 pp

 

2 commentaires sur “Flaubert, ou la solitude de l’être

  • Adrienne 8 août 2012 at 8 h 37 min

    après l’art d’être grand-père, l’art d’être tonton 😉
    merci, Apolline!

  • Apolline Elter 8 août 2012 at 11 h 41 min

    Merci, Adrienne, visiteuse fidèle et attentive. Vos commentaires me ravissent. J’espère que vos vacances sont belles, reposantes et riches. Bien amicalement, Apolline

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