Versailles, le rêve d’un roi

 La RTBF diffusait, samedi soir, une intéressante docu-fiction surl a construction de Versailles. Parti-pris était de diviser la réalisation du rêve de Louis XIV en trois périodes, correspondant chacune à l’influence majeure d’une maîtresse:

  – le château des plaisirs, avec Mademoiselle de la Vallière

  – le château de la politique, avec Madame de Montespan 

 – le château de la gloire et de l’embaumement, avec Madame de Maintenon.

   Il vivra, avec cette dernière et pieuse maîtresse, trente années d’une "interminable vieillesse", rongé par la maladie et maux de tous genres, enterrant au fil des jours tous les membres de son entourage : le fidèle Colbert, ministre (stressé) des finances, Molière, Lulli, ses amis, Jean de la Fontaine, Toussaint Rose, dévoué secrétaire et faussaire officiel de ses écrits, ….

 L’on apprend ainsi que Louis XIV que l’on voyait, en public, comme l’image d’une force de la nature, était souvent malade (rages de dents, problèmes de digestion etc…) et qu’il était rare que ses médecins n’aient rien à signaler sur son état de santé.

  Le film commence par le crime de lèse-majesté historique que constituèrent les fêtes grandioses organisées par son super-intendant des finances, Nicolas Fouquet, lors de l’inauguration de son château de Vaux-le-Vicomte. Ce dernier fut envoyé en prison dans les trois semaines qui suivirent lle royal affront et Louis XIV débaucha son célèbre trio de peintre, architecte et jardinier, à savoir Lebrun, Levaux et Lenôtre. Il partagera beaucoup de moments-et semble-t-il une réelle amitié – avec ce dernier, passionné qu’il était de l’ordonnancement des jardins de Versailles. Le but était de faire de ces jardins un avant-goût de paradis. Les arbres de Vaux-le-Vicomte furent arrachés au passage pour être replantés à Versailles…

  L’assèchement des marais pestilentiels de Versailles coûta la mort de quelque deux cents ouvriers. Au cours des travaux qui durèrent plus de trente ans, il y eut des périodes où l’on oeuvra 7 jours sur 7 -obtenant une dérogation pour le travail dominical – 24 h sur 24. Il y eut jusqu’à 36.000 ouvriers occupés sur le chantier…

   Versailles concrétisait le projet politique du Roi de tenir la noblesse sous sa gouverne, en l’amusant, l’occupant… Vingt mille personnes s’entassent ainsi dans des appartements attribués par Sa Majesté, souvent trop exigüs et dépourvus de cuisine.

  La grande Galerie de Glaces est l’oeuvre de Mansard. Un important épisode du documentaire lui est, à juste titre, consacré.

  Un reportage que vous pourrez (re)-voir ou enregistrer samedi 15 décembre à 7h05 (code 186243)

Apolline Elter

5 commentaires sur “Versailles, le rêve d’un roi

  • anais 9 décembre 2007 at 18 h 26 min

    j’ai oublié de l’enregistrer pendant que j’allais voir une petite comédie française sympa au ciné, je vais tâcher d’y penser le 15, merci de l’info

  • Anaïs 7 janvier 2008 at 20 h 21 min

    je l’ai vu, ce matin, clouée au lit que je suis par une vilaine bronchite (j’ai semble-t-il les mêmes maux que Louis XIV), j’ai appris plein de trucs, j’ai trouvé ça passionnant (oui ça peut même passionnée une inculturée comme moi, diantre), et je n’ai qu’une envie : visiter Versailles…

  • Anaïs 7 janvier 2008 at 20 h 22 min

    passionner pas passionnée, my god ! on mettra ça sur le compte de la fièvre, par pitié !

  • Christine Jadoul 7 janvier 2008 at 23 h 58 min

    Chère Anaïs XIV, Soignez-vous avant de vous rendre à Versailles : les courants d’air y sont fréquents et vous pourriez ramasser une vilaine affection.
    Ne vous tracassez pas, très chère, pour la coquille passionnée : tout le monde ne peut s’offrir les serveices d’un Toussaint Rose pour superviser ses écrits.

    Courage Anaïs!

    Christine Jadoul

  • Christine Jadoul 8 janvier 2008 at 0 h 00 min

    Chère Anaïs XIV, Soignez-vous avant de vous rendre à Versailles : les courants d’air y sont fréquents et vous pourriez ramasser une vilaine affection.
    Ne vous tracassez pas, très chère, pour la coquille passionnée : tout le monde ne peut s’offrir les sévices d’un Toussaint Rose pour superviser ses écrits.

    Courage Anaïs!

    Christine Jadoul

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