Ma mère à l’Ouest

url (31).jpgCe n’est pas la première fois qu’Eva Kavian aborde la question du handicap  – Pensons à La dernière Licorne – et chaque fois, elle le fait bien. Avec un réalisme filtré d’amour, de tendresse.

Samantha a dix-sept ans. Elle est enceinte et ne veut pas garder l’enfant.

Du moins dans un premier temps.

Et on la comprend.

Née d’une mère déboussolée, Betty, Samantha sera confiée, dès l’âge de six ans, à des familles d’accueil. Le système est précaire qui la voit ballotée de foyer en foyer sans possibilité de s’attacher:

« (…) les enfants abandonnés, placées en institution, ont tendance à s’accrocher affectivement, comme des sangsues à la première personne qui leur dit bonjour en souriant. »

Cela aurait pu (très) mal tourner.

Ce serait compter sans l’amour d’une mère, le vrai, celui qui dépasse les clivages du handicap et de la société. Celui qui s’exprime par playmobils interposés..

Samantha retrouve sa mère, qui vit dans une communauté encadrée  et la chaleur d’un foyer constitué de  joyeux pensionnaires.

 » Il y avait dans cette ambiance quelque chose d’apaisant, d’éternel »

Polyphonique, le roman s’adresse tant aux adultes qu’aux (grands) adolescents et offre sur la maternité du parent handicapé un éclairage assez fabuleux

AE

Ma mère à l’Ouest, Eva Kavian, roman, Mijade, août 2012, 144 pp.

agenda.jpgEva Kavian sera présente (dédicaces) à la librairie La Licorne, à Uccle (656 chaussée d’Alsemberg – 1180 Bxl – Tél: 02.344.98.32, le dimanche 16 décembre, de 14h à 16h