Le petit dernier

 

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Rejeton-surprise d’une famille bourgeoise, catholique et ..coincée – Marie-Thérèse, la mère, a quarante-quatre ans et demi quand elle découvre qu’elle est enceinte –  conçu dans l’euphorie distraite de l’élection de Valéry Giscard d’Estaing,  Jean-Paul Bergamo nous livre chronique des années ’70 et 80  et d’une enfance savoureusement vintage.

Dans cette famille – « Lepic » par bien des aspects [NDLR –  famille emblématique de la série télévisuelle « Fais pas ci, fais pas ça » ], les tempéraments sont tranchés: patriarche en retrait, Robert Bergamo est directeur des taxes parafiscales,tandis que Marie-Thérèse régente l’éducation des ses quatre enfants, Anne-Marie, bientôt en rupture de ban familial, Cécile, la sainte, qui cherche sa voie à coups d’expériences mystiques, Jean-Marc, l’ex « petit-dernier » rescapé, à sa naissance,  d’un accident de voiture mortel …  et le narrateur des pages,  « Jeanmajeanpaul » , perpétuellement confondu de prénom avec son aîné.

Sa place conclusive le rend témoin privilégié des événements familiaux qu’il rapporte, mêlant au regard de l’époque  la perception de l’adulte qu’il est devenu

Une plaisante plongée dans le temps 

Le petit dernier, Jean-Paul Carminati, roman, JCLattès, janvier 2013, 352 pp, 17 €