Chroniques zavenir

  Tandis que la neige se fait rare sur les hauteurs de Saint-Véran, que la station ferme ses pistes, livrée à ses seuls résidents , il est temps de vous livrer le produit de mes lectures belges et pascales et des chroniques zavenir.

  Par ordre chronologique (de lecture) :

  – Les Déchirements d’Hubert Nyssen ( Actes Sud, février 2008, 269 pp):  récit d’instrospection par lequel, Valentin Cordonnier, narrateur, plonge dans le passé de son frère aîné, Victor, qui vient de décéder. Au fil des conversations avec sa belle-soeur, Colette, Valentin apprend à découvrir ce frère méconnu et à percer le drame qui a bouleversé sa vie.

–  Un manteau de trous, de Véra Feyder ( Le Grand Miroir, avril 2007): récit poignant et somptueux d’une enfance saccagée, celle de Véra Feyder.

Le sang du gourou, de André-Marcel Adamek, (Le Grand Miroir, janvier 2008) : roman hors temps et lieu, qui met en scène la secte de la "Rondaine", réconciliatrice inspirée des hommes et des animaux. La lecture en est plaisante grâce à la plume d’ Adamek

Le fusil à pétales, d’Adamek encore, et non le moindre puisqu’il obtint le prix Rossel lors de sa parution , qu’il fut traduit dans de nombreuses langues et réédité chez Labor, en 2002. Quête empreinte de rusticité, de personnages de contes de fées, de situations rocambolesques.  Le tout consigné par Clothaire,  promu narrateur sur le sceau d’un serment. Récit très attachant.

Zestes mondains de Thierry Bellefroid (Editions Luce Wilquin, 2003): quatre nouvelles allègres, rondement menées, un zesté déplacées, si l’on en juge le torride Bonus track, cinquième nouvelle, celle qu’on n’attendait pas. Sacré Thierry Bellefroid!

Ce que Dominique n’a pas su, de Jacqueline Harpman (Grasset, janvier 2008)Du Jacqueline Harpman grand cru. L’auteur revisite le célèbre Dominique d’Eugène Fromentin, par le biais de Julie d’Orsel, personnage secondaire. Langage somptueux : une Comtesse de Ségur réactualisée, les profondeurs de la conscience finement analysées.

– Je lis en ce moment La Désolante, d’Anna Gavalda. Pardonnez ce lapsus. Pardonnons-lui ce bavardage. Quelqu’un qui a écrit Ensemble, c’est tout ne pourra jamais vraiment nous décevoir.