Les pointes sèches de Debussy

Claude Debussy avait la plume corrosive. En témoignent ces observations peu amènes, relevées dans son courrier, par Philippe Cassard:

« Les pointes sèches fusent: Ravel « fakir charmeur », Berlioz « prodigieux fumiste », Beethoven « ces vieux meubles qui n’ont pas même gardé le parfum de leur siècle », Stravinski « de la musique de sauvage avec tout le confort moderne », André Gide « vieille demoiselle timidement gracieuse et polie à l’anglaise », Bizet « Maupassant de la musique », Victor Hugo « magasin d’images », Fauré « porte-musique d’un groupe de snobs », le chef d’orchestre Henri Busser « arrive avec la figure d’un monsieur qui va prendre un bain froid et qui n’aime pas ça », la cantatrice Rose Féart « transformée, puisque jolie ! » …

 

Claude Debussy, Philippe Cassard, essai, Ed. Actes Sud, février 2018, 160 pp

 

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