ké k’elle dit?

« Je vous prie, ma bonne, ne donnons point désormais à l’absence le mérite d’avoir remis entre nous une parfaite intelligence et, de mon côté, la persuasion de votre tendresse pour moi. Quand elle aurait part à cette dernière chose, puisqu’elle l’a établie pour jamais, regrettons un temps où je vous voyais tous les jours, vous qui êtes le charme de ma vie et de mes yeux; … »

Correspondance de la Marquise de Sévigné à sa fille, Comtesse de Grignan, Paris, 6 mai 1671.

En d’autres termes, la distance apaise les relations devenues orageuses entre mère et fille La comtesse étouffe accablée par la tendresse maternelle et est soulagée de partir pour Grignan, rejoindre son époux. Du coup, elle ose témoigner, par écrit, une tendresse qu’elle n’était pas parvenue pas à exprimer à son encombrante maman. Mais, tout de même, la marquise déplore son absence…