La transcendante

9782226249715-j.jpgMystérieusement rescapé de l’incendie criminel  de son appartement, l’ouvrage La Lettre écarlate (de Nathaniel Hawthorne) attire l’attention fébrile de Pauline, la narratrice, à son retour de l’hôpital.

« J’ai toujours pensé que si la vérité existait, elle ne pourrait se trouver que dans les livres, ces mêmes livres qui avaient emporté leurs secrets avec eux. »

Focalisé sur l’indignité d’ Hester Pryne, une femme adultère, marquée d’une lettre écarlate, le roman d’Hawthorne  (1850) émeut à ce point la narratrice qu’elle se rend à Boston (Nouvelle-Angleterre), « à la source du livre. » et des lieux chers à Hawthorne.

 » J’avais failli mourir. La hiérarchie des choses avait changé. Une révolution copernicienne s’était opérée en moi, autour de moi, qui m’entraînait dans des mouvements singuliers, inédits, me faisant traverser des paysages nouveaux où je ne reconnaissais plus rien. »

Une quête initiatrice, baptême d’après feu, en quelque sorte, qui au hasard d’investigations et de rencontres fortes – celle de Georgia Oblotchnik, vieille femme serviable,  fantasque et transcendentaliste, de  Blake et de Waldo, un libraire  « cyclope » et dément , la mèneront à la découverte …transcendante d’elle-même.

Un roman baigné de littérature et de sa force cathartique.

AE

La Transcendante, Patricia Reznikov, roman, Albin Michel, août 2013, 280 pp, 19 €