Chers visiteurs de nos mardis épistolaires
Comme vous le savez, nous nous penchons- planchons sur la correspondance de Louise de Vilmorin (1902-1969) préparant de la sorte notre programme de rentrée
Pour l’heure nous lisons cette correspondance à trois, assez particulière, entre Louise de Vilmorin, son amant Duff Cooper et Diana, l’épouse de son amant et néanmoins amie….
Nous reviendrons maintes fois sur le sujet , les déclarations fracassantes d’une séductrice à tout crin et ses lettres admirablement éditées par Olivier Muth.
Fleurant ce que l’expression de ses sentiments peut avoir d’oppressant dans le chef de Duff ( tendrement surnommé « Coquille » ), « Loulou » tente – vainement – de mettre un bémol à sa manie de l’hyperbole
Héroïque, elle tente de moins l’aimer
Et voici ce qu’elle lui écrit, voici précisément 74 ans:
Dimanche 19 mai 1946
Mon chéri bien-aimé,
Tu sais que je cherche toujours à t’aimer moins, par sagesse; mais je n’y parviens pas car tu me donnes souvent de nouvelles raisons de t’aimer davantage. »
Louise de Vilmorin – Duff et Diana Cooper – Correspondance à trois (1944-1953), édition établie, annotée et commentée par Olivier Muth, Ed. Gallimard – Le Promeneur , février 2008, 686 pp