Dans la forêt du hameau de Hardt

En cette semaine couronnée de prestigieux prix littéraires, il est bon de se pencher sur une distinction  hautement pertinente à nos yeux

Il s’agit de la Bourse de la Découverte octroyée par la Fondation Prince Pierre de Monaco, présidée par S.A.R la Princesse de Hanovre et  soutenue d’un conseil littéraire de haut vol, ( membres des Académies française et Goncourt).

Remise le 15 octobre dernier en la prestigieuse salle Garnier de l’opéra de Monte -Carlo , la bourse mit à l’honneur Grégory Le Floch, primoromancier de talent et son thriller psychologique  Dans le hameau de la forêt de Hardt.

L’intrigue :

Frappé de visions cauchemardesques obsessionnelles,  depuis un séjour en Calabre en compagnie de son ami Anthony Jouve,  Christophe, le narrateur, se réfugie en Allemagne, en lisière d’une forêt. ..

Il n’arrive pas à exprimer le drame qu’il a vécu.

Se réfugie dans l’étude de Thomas Mann,« l’écrivain suprême » – cher à Grégory Le Floch …;  Las, ni la Montagne magique, ni la bienveillance de la famille Richter, ne parviennent à l’extraire de l’horreur qui le hante, des visions  qui lui reviennent en boucle et sur le bout des lèvres,  de la tentation d’en finir avec la vie.

Survient la mère d’Anthony :

 » Mme Jouve souhaitait donc, encore, plus de dix ans après ce qui s’était passé en Calabre, que je raconte toute l’histoire, l’histoire de ce qui s’était passé sur cette atroce route de Calabre, bordée de ces cactus atroces, au milieu desquels Anthony était mort sans que personne sache pourquoi, si ce n’est moi, qui avais tout vu, ou presque, et qui, par conséquent, étais l’unique possesseur de l’histoire de sa mort, histoire que désirait entendre la mère d’Anthony (…)  » 

L’écriture en spirale,  nourrie de répétitions, de tâtonnements,  de quête éperdue de sa juste expression  rythme idéalement la narration,  épouse, idoine,  l’obsession qui ravage le narrateur

Son impossible expression confère au roman une tension dramatique imparable, une (hyper)-sensibilité qui revêt des allures proustiennes.

Un écrivain est né: il nous fut révélé

Apolline Elter

 Dans la forêt du hameau de Hardt, Grégory Le Floch, roman, Ed. de l’Ogre, janvier 2019, 152 pp

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *