Et si tu n’existais pas

Gallois.jpgJ’aurais voulu naître sous X. Jamais on ne m’aurait enlevée à Yaya. Jamais je n’aurais eu le sentiment d’être reniée. On dit que la plupart des enfants, éloignés par leur mère à la naissance, sans état civil d’origine, privés du nom, de l’histoire de leurs parents, vivent chaque rencontre dans la peur de l’abandon. Pas moi. Il existe des abandons exemplaires. Généreux. Courageux comme un aveu d’impuissance à croire en l’avenir de l’enfant qui vient de naître. En tout cas, on peut l’espérer. J’aurais préféré que ce choix appartienne à ma mère.

Ains’Incipit un récit de vie fort, dur, dense et tendre aussi. Une lecture dont je vous livre chronique sous très peu

Et si tu n’existais pas, Claire Gallois, récit, Ed. Stock, janvier 2017, 144 pp