« Avec tout mon respect, monsieur le Premier ministre, l’objectif d’une négociation, c’est de changer le comportement du ravisseur. C’est un jeu d’équilibriste. Il s’agit d’entrer dans son monde, de le comprendre, afin de le contester. Il faut me laisser le temps d’entrer dans sa tête, en quelque sorte. Pour infléchir sa décision et libérer les enfants. »
En effet, c’est plutôt de négociation que traite le nouveau roman de Clara Dupont-Monod.
Celle qu’opère Emile Lazo pour le compte du GIGN, afin d’amener un preneur d’otages à libérer les dix-neuf enfants de maternelle et leur institutrice, Madame Mathilde, qu’il tient captifs au sein de la cantine.
L’école se nomme « L’Aurore », elle pratique une éducation sans écrans et le preneur d’otages, Eln Musk, tout simplement.
Un Musk désemparé par son éviction du gouvernement Trump et par les milliers de victimes, à travers le monde, que suscite un stupide défi mortifère appelé Road Challenge porté à son actif par les réseaux sociaux.
» Résultat, les routes japonaises sont recouvertes de purée d’adolescents » (…) »
Et le grand prêtre des réseaux, celui qui a viré de Twitter ses modérateurs ,de subir de plein fouet la prolifération anarchique des réactions
» (…) la société des réseaux est monumentalement stupide »
Et pire encore, s’il se peut, avec l’emploi massif de l’intelligence artificielle, son cheval de bataille:
« L’espèce humaine a décidé et planifié sa propre lobotomie, (..) »
Mais, au fait, est-ce bien d’Elon Musk qu’il s’agit?
Vous le saurez en découvrant les dialogues alertes qui nourrissent la « confrontation » et une « farce » confrontant « des inventions et des faits réels » selon les propres termes de l’auteure.
Apolline Elter
La confrontation, Clara Dupont-Monod, roman, Ed. Albin Michel, octobre 2025n 166 pp





































































































































































